1 Ouvre tes portes, Liban, et que le feu dévore tes cèdres ! 2 Lamente-toi, cyprès, car le cèdre est tombé, les arbres magnifiques ont été ravagés ! Lamentez-vous, chênes de Basan, car la forêt impénétrable est abattue ! 3 On entend la lamentation des bergers, parce que leur gloire est ruinée ; on entend le rugissement des lionceaux, car ce qui faisait l’orgueil du Jourdain a été ruiné.
4 Ainsi parle
7 Alors je me fis pasteur du troupeau de carnage, et aussi des plus misérables‡ Les plus misérables, dont on aurait été tenté de ne pas s’occuper, mais qui furent les plus fidèles au divin pasteur. — Grâce, Lien ; voir vers. 10 et 14. du troupeau. Je pris deux houlettes ; je nommai l’une Grâce, et je nommai l’autre Lien, et je fis paître le troupeau. 8 Je retranchai les trois pasteurs§ Les trois pasteurs, les autorités existantes : chefs politiques, prêtres, prophètes. À moins qu’il ne s’agisse d’individualités précises, v. g. de trois rois. — En un seul mois : expression symbolique ; un mois suffit au pasteur pour éprouver la docilité de son troupeau. en un seul mois.
10 Je pris ma houlette Grâce et je la brisai, pour rompre mon alliance que j’avais faite avec tous les peuples. 11 Elle fut brisée en ce jour-là, et ainsi les plus misérables du troupeau, qui faisaient cas de moi* Qui faisaient cas de moi ; litt., qui m’observaient., connurent que telle était la parole de
12 Et je leur dis : « Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire ; sinon, n’en faites rien. » Et ils pesèrent mon salaire, trente sicles d’argent† Trente sicles d’argent, environ quatre-vingt-dix francs de notre monnaie ; c’était le prix d’un esclave (Exod. xxi, 32).. 13 Et
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*^ Ces vers. complètent la description de la désolation, interrompue depuis x, 4 par les promesses.
†11,4 Le troupeau de carnage, les brebis que des maîtres et des bergers cruels mènent à leur perte, c.-à-d. la nation israélite, chefs et peuple. La parole est adressée au prophète, qui, dans la suite, joue d’abord le rôle du bon berger ; puis, lorsque l’entreprise du bon berger a échoué, devient le mauvais berger.
‡11,7 Les plus misérables, dont on aurait été tenté de ne pas s’occuper, mais qui furent les plus fidèles au divin pasteur. — Grâce, Lien ; voir vers. 10 et 14.
§11,8 Les trois pasteurs, les autorités existantes : chefs politiques, prêtres, prophètes. À moins qu’il ne s’agisse d’individualités précises, v. g. de trois rois. — En un seul mois : expression symbolique ; un mois suffit au pasteur pour éprouver la docilité de son troupeau.
*11,11 Qui faisaient cas de moi ; litt., qui m’observaient.
†11,12 Trente sicles d’argent, environ quatre-vingt-dix francs de notre monnaie ; c’était le prix d’un esclave (Exod. xxi, 32).
‡11,13 Jette-le au potier, avec mépris. — Ce prix magnifique : ironie.
§11,14 Suite du départ du bon pasteur : schisme et manque d’unité.
*11,15 Après avoir repoussé le bon pasteur, Israël vivra désormais sous la conduite de mauvais pasteurs.
†11,17 Condamnation du mauvais pasteur.